Flash CTP du 16 juin 2011 :
dialogue de sourds.
Les CAP du 9 juin avaient déjà
donné le ton : la Région consulte les représentants du personnel parce que c'est obligatoire règlementairement, mais tout est plié d'avance.
En CTP nous avons pu constater que le travail fourni par les organisations
syndicales lors des réunions mensuelles était bafoué de A jusqu'à Z. Il n'y a aucun espace pour négocier.
Lorsque les organisations syndicales donnent des exemples de problèmes rencontrés, la réponse est "oui, mais ce
n'est pas partout" (encore heureux !) les dysfonctionnements signalés sont niés, minimisés, tournés en dérision : Les syndicats "mitonnent" (comme diraient les lycéens)... Ce que vous vivez
au quotidien, la Région fait semblant de ne pas y croire, ça évite de trouver des solutions.
Exemples :
Le rapport de la médecine du travail signale les difficultés liées aux restructurations ?
-- mais non tout s'est fait dans la concertation, tout va bien, juste un peu de stress dû au changement...
L'accès à internet n'est pas facile voire de moins en moins facile dans les lycées ?
-- mais non, c'est marginal, ça va de mieux en mieux..
Dialogue de sourds !!!
Les représentants du personnel peuvent parler (cause toujours...), mais rien n'est amendable, rien n'est négociable.
Nous vous communiquons l'intervention faite par la
CFDT qui résume la tendance générale. Et comme il y a un CHS aujourd'hui même, nous vous ferons une synthèse globale dans les prochains jours.
Déclaration CFDT au CTP du 16 juin 2011 :
" La CFDT appelle l’attention des élus et de l’administration sur la situation d’insécurité qui se développe pour les agents
du siège et plus encore dans les EPLE.
Il n’existe plus de lieu de régulation et de médiation entre les agents et les cadres ou gestionnaires. Les agents se sentent de plus en plus livrés au bon ou mauvais vouloir de leurs supérieurs,
sans cadre de référence ni possibilité de recours.
Les situations de harcèlement se multiplient sans que la Région joue son rôle protecteur.
Les méthodes adoptées pour les restructurations de services (concertation annoncée pour finir en organigramme totalement imposé) participent au sentiment d’insécurité, d’exposition des
agents.
Dans les EPLE, la double hiérarchie favorise un laisser-faire insécurisant pour les agents.
Nous donnerons quelques exemples :
- Les agents n’ont même pas connaissance des dossiers disciplinaires qui sont montés
contre eux et qui tombent lorsque ces agents ont le mauvais goût de contester leur note. La pratique du dossier « épée de Damoclès » se banalise.
La CFDT demande que la Région édicte des règles de bonne conduite interdisant de produire des rapports disciplinaires sans qu’ils aient été rédigés dans le mois qui suit la connaissance des faits
par l’autorité et portés à connaissance des agents.
- Le sujet de l’accès à l’outil informatique et de la consultation d’internet sur temps de
travail semblait devoir aboutir à une solution rapide si l’on se fiait aux propos tenus lors des dernières réunions de dialogue social, le texte de la Charte informatique est un recul total sur
tout ce qui paraissait faire consensus.
- Demander à l’autorité fonctionnelle l’autorisation de titulariser les CDD de
l’enseignement agricole qui étaient déjà en poste au moment du transfert, alors que l’établissement a eu la possibilité de mettre fin à leurs contrats avant et après la décentralisation n’a
pas de sens.
- La CFDT ne remet pas en question l’autorité fonctionnelle, non plus que celle des
directeurs, mais demande à la Région d’édicter des règles protectrices de ses agents pour donner un cadre règlementaire à l’exercice de l’autorité, sans quoi elle faillit à son rôle de
garante de l’égalité et de la protection de ses agents."
La Région porte aujourd'hui la responsabilité du naufrage du dialogue social, de l'abandon de ses agents et de leur mal vivre... jusqu'à
quand ?
La Secrétaire de la section CFDT du Conseil Régional,
Dominique Aubry-Frelin (06 82 13 75 11)